Le Service Moscovite 1.2

traduction Florence Launay

Après avoir voyagé un jour et demi, avec une nuit fatigante dans une auberge, Anne-Christine van den Weezebeecke se trouvait maintenant à l'entrée du Château de Weezebeecke. Il faisait presque nuit et elle vit les lanternes de la carriole qui l'avait amenée disparaître dans le crépuscule.
Elle resta là un moment, s'imbibant de l'atmosphère qu'elle avait connue depuis son enfance mais qu'elle avait perdue quand elle avait été obligée de quitter le château.
Mais elle ne s'attarda pas longtemps car, quand les nuages dispersés révélèrent la lune qui brillait, elle put voir clairement l'allée avec sa double rangée de marronniers. Une masse de souvenirs lui traversèrent la tête alors qu'elle atteignait le château lui-même.
Là, son attention fut attirée par une note fixée sur la porte. Il s'agissait d'une vente aux enchères qui devait avoir lieu prochainement. Comme il faisait très sombre, la seule chose qu'elle put lire fut la date à laquelle le château allait être vendu.
"Le 26, à neuf heures du matin", dit-elle. "C'est après-demain. Il faut que je me dépêche."
Elle sortit de son panier la grosse clé qu'elle avait toujours gardée avec elle. La porte s'ouvrit sans problème et Anne-Christine pénétra dans le château où ses parents étaient morts tragiquement.
Il lui fallut longtemps pour allumer une vieille mèche d'amadou. Une simple bougie à la main, elle marcha à travers les pièces et vit que la plupart des meubles avaient disparu.
"Père a dû les vendre pour payer ses dettes", pensa-t-elle, car elle n'avait pas l'impression que le vide était la conséquence d'un pillage. Heureusement, les meubles qu'elle aimait le mieux étaient toujours là, ainsi que les ustensiles de cuisine.
Dans le bureau, elle vit la chaise de son père derrière la table, comme s'il n'avait quitté la pièce que pour quelques instants. La table était recouverte de papiers officiels, probablements des obligations et des créances.
"Serait-ce là qu'il est mort?" se demanda Anne-Christine, "Là, au milieu de ses dettes?"
Elle s'assit sur la chaise et commença à lire le premier document avec concentration. Puis le second. Quand elle eut fini sa lecture, elle quitta la table et entra dans le salon, y prenant le panier qui contenait ses vêtements. Elle y ajouta quelques bougies qu'elle avait trouvées, comme d'habitude, dans le tiroir du haut du buffet.
De retour dans le bureau de son père, elle s'enroula dans un châle pour se tenir chaud. Elle examina méticuleusement tous les papiers, un à un, en prenant des notes.
Quand le travail fut terminé et que la dernière bougie vacilla, s'éteignant presque, elle se hâta vers le premier étage, où elle retrouva sa chambre dans le même état qu'autrefois. Elle mit la bougie sur la commode, se laissa tomber sur son lit et s'endormit immédiatement d'un profond sommeil.

Anne-Christine se réveilla le lendemain tout habillée et engourdie. Cependant, elle sentit que le repos lui avait fait du bien. Elle prit d'abord un bain froid et chercha ensuite des vêtements propres dans sa garde-robe.
"Il semble que tout est encore là", se dit-elle, soulagée. Elle choisit une robe qu'elle adorait porter. Elle mit quelques guinées dans la bourse de sa large ceinture et sortit pour voir si elle pouvait acheter de quoi manger chez Ruyters, l'ancien régisseur. Elle ne savait même pas s'il vivait encore dans la maison du gardien.
Elle arriva vite à sa petite maison. De loin, elle avait vu de la fumée sortir de la cheminée et cela la rassura. Elle frappa à la porte de côté, comme elle avait l'habitude de le faire quand ses parents l'envoyaient porter un message ou chercher du gibier.
Ruyters ouvrit lui-même la porte. Il ne pouvait en croire ses yeux de voir la fille de son ancien maître debout face à lui.
"Mademoiselle Anne-Christine, quelle surprise!"répétait-il, et dès qu'il réalisa qu'il s'agissait bien d'elle, il la fit entrer.
"Cela fait bien longtemps, Mademoiselle, et bien des choses sont arrivées depuis notre dernière rencontre", dit-il, en tirant une chaise.
"Merci, Ruyters," répondit Anne-Christine en s'asseyant. "Je n'ai pas beaucoup de temps, puisque le château sera vendu demain. Mais je suis venue ici pour manger quelque chose, car j'ai pris mon dernier repas hier matin à l'auberge. J'ai de l'argent pour vous payer."
"Il vous faudra passer sur mon corps, Mademoiselle," dit le vieux régisseur. "Cela me fait tellement plaisir juste de vous voir ici et de pouvoir vous offrir du pain et du bœuf froid. Je peux vous faire chauffer de la soupe, si vous préférez."
"Tout sera bon," dit Anne-Christine.
"Je suis si heureux de vous revoir, Mademoiselle,"répéta Ruyters avec sincérité. "Ces enchères sont comme l'épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Vous savez depuis combien d'années je vis ici; les vieux sont comme des vieux arbres qu'on ne peut pas remplacer."
"Je sais, Ruyters. Je suis revenue pour essayer d'empêcher ces enchères, mais cela ne sera pas facile. Hier, j'ai regardé toutes les factures et j'ai l'impression que tout n'est pas bien rose."
Malgré les mots soigneusement choisis d'Anne-Christine, le vieux régisseur ne put s'empêcher d'espérer à nouveau.
"Vous voulez dire qu'il n'est pas sûr que les enchères aient lieu?" demanda-t-il, tout en servant à Anne-Christine son pain et sa viande.
"On ne peut que l'espérer," dit Anne-Christine, levant sa fourchette, "mais pour y arriver, je dois savoir tout ce qui s'est passé récemment."
Le régisseur hocha la tête d'un air entendu. "Vous êtes devenue une vrai dame, Mademoiselle," dit-il, "Une vraie Dame du Château."
"Oh, mais je le suis. Le château m'appartient encore, au moins pour aujourd'hui. Mais, s'il vous plaît, Ruyters, dites-moi tout ce que vous savez,"dit-elle.
"Votre père était un homme bien,"commença-t-il, "mais le jeu pesa vite bien lourd sur ses épaules. Il avait l'habitude de jouer avec les notables du village de Weezebeecke: le docteur, le maire et l'avocat. La combinaison de l'alcool et du jeu lui fit perdre une fortune. L'argent qu'il réalisa en vendant les meubles ne suffit pas pour payer ses dettes. Et donc, maintenant, il faut vendre le château lui-même. Il paraît qu'il restera même des dettes impayées. Il vous sera donc particulièrement difficile d'acheter le château à la vente publique de demain. On dit qu'il n'y a qu'un seul débiteur. Il avait déjà en sa possession la plupart des créances, mais il a aussi acheté toutes les autres, de manière à obtenir le titre de "Seigneur de Weezebeecke". Il va probablement renchérir plus haut que tous les autres, puisque, comme seul débiteur, il ne peut que remplir ses propres poches. De plus, le consul d'un monarque étranger a apparemment aussi rendu visite au notaire, mais je ne peux que supposer de quoi il a été question. Le notaire est muet comme une tombe, comme il se doit. On n'attend pas un grand nombre d'enchérisseurs à la vente de demain. Aucun roturier ne pourrait jamais penser à acheter un château comme celui de Weezebeecke. Il y aura peut-être du public, mais on n'attend qu'un petit nombre d'acheteurs potentiels."
"Avez-vous une idée de qui est cet unique débiteur?" demanda Anne-Christine entre deux bouchées.
"La seule personne au courant est l'huissier qui dirigera la vente de demain. Il s'agit sans doute d'un des partenaires de jeu de votre père, dont le plus expérimenté était le docteur," répondit Ruyters. "Désirez-vous une autre tasse de café, Mademoiselle?"
"Oui, s'il vous plaît, Ruyters," dit Anne-Christine. "C'est très difficile: je dois décider auquel de ces gentilhommes on peut faire confiance pour sauver le château. Je ne crois pas que qui que ce soit mérite de posséder un château sans avoir travaillé dur pour cela, et surtout pas simplement par le jeu. J'ai peut-être assez d'argent pour acheter le château moi-même, mais je pense de toute façon qu'il est injuste que le gagnant prenne tout, alors que mon père est mort dans la souffrance. Ce n'est pas ce que l'on peut appeler de l'amitié. Après tout, ce sont les dettes qui ont tué mon père. Je l'ai découvert facilement hier soir en étudiant les documents. Mais... pourrais-je compter sur votre aide, Ruyters?"
"Jusqu'à la limite de mes forces, Mademoiselle," dit le vieil homme.
"Pouvez-vous apporter une lettre au notaire? J'aimerais lui demander de me rendre visite aujourd'hui, si possible, " dit la jeune Dame du Château.
"S'il s'agit de contribuer ainsi à garder le château, je suis tout à fait prêt à le faire, Mademoiselle," dit Ruyters en servant à Anne-Christine une autre tasse de café.

Anne-Christine passa le reste de la journée à ranger le château et à remettre de l'ordre dans l'administration chaotique de ses père et mère. Elle s'était pour l'occasion rhabillée en servante.
Vers le milieu de l'après-midi, Ruyters vint lui dire que le notaire lui rendrait visite le soir à neuf heures.
Anne-Christine continua à travailler jusqu'à ce qu'elle entende la sonnette de la porte d'entrée. Le notaire la vit, habillée en servante.
"Asseyez-vous, Monsieur, je vous prie. Madame va vous recevoir," dit-elle avec un sourire, car elle ne savait pas si le notaire l'avait reconnue.
Quand le notaire se fut assis, Anne-Christine se précipita au premier étage pour se rhabiller en dame. Après un court moment, elle revint saluer le notaire pour la seconde fois. Il ne put s'empêcher de s'exclamer.
"Vous êtes capable de tout," Mademoiselle, "mais pour quelle raison m'avez-vous demandé de venir?"demanda-t-il.
"Le château sera vendu dans les douze prochaines heures et je voulais savoir ce qui m'était dû,"dit-elle sans détours.
"Malheureusement, peu de choses vous sont dûes," dit le notaire. "Si le château est vendu, l'argent sera utilisé pour rembourser les dettes. L'acheteur peut prendre le nom de Seigneur de Weezebeecke. Vous pourrez garder votre nom, mais ce ne sera plus un titre. Vous devrez selon toute probabilité quitter le château et n'emporter avec vous que quelques objets personnels."
Ces mots firent frémir Anne-Christine, mais elle essaya de ne pas montrer ses sentiments.
"Quelles sont les possibilités qui me restent?"demanda-t-elle alors au notaire.
"Empêcher la vente est impossible, Mademoiselle Anne. Les enchères ont été rendues publiques il y a des semaines par l'huissier. De plus, il vous faudrait renchérir sur l'unique débiteur, qui proposera une somme bien plus élevée que la valeur du château et de tout ce qui reste. Alors que d'autres enchérisseurs ne proposeraient que la somme correspondant à la valeur du château, le débiteur peut renchérir jusqu'à la somme totale de toutes ses créances sans perdre le moindre argent. J'ai peur d'avoir à vous décevoir. Et, de plus, j'ai été contacté par un consul du Grand Duc de Transyldavie. Il a semblé très intéressé par le prix du château et le montant total des dettes de votre père. Eh bien, si les monarques eux-mêmes se mettent à enchérir, il n'y aura plus de place au soleil pour personne, même pour l'homme le plus riche de Weezebeecke."
"Vous êtes très ouvert et honnête avec moi, Monsieur, en me disant tout cela. Mais peut-être pourriez-vous me donner le nom de ce débiteur, pour me permettre d'essayer de le convaincre de ne pas user de son pouvoir de cette façon. Vous devez savoir que la nuit est le meilleur moment pour ce genre de démarches," déclara Anne-Christine.
Le notaire dût réfléchir un moment.
"??? , et je sais qu'elles n'ont pas jusqu'à présent quitté le village de Weezebeecke. Mais je dois m'en tenir à mon secret professionnel et n'ai donc pas le droit de vous dire qui possède les reconnaissances de dettes. Cependant, on peut facilement compter le nombre des candidats sur les doigts de la main. Je connais assez bien ces messieurs et il me semble que je dois vous décevoir en vous disant que vos chances d'agir durant cette dernière nuit sont très minces. Je comprends peut-être vos intentions. Vous espérez sans doute arriver cette nuit, dans des circonstances romanesques, à un accord, qui vous permettra de rester Dame de Weezebeecke. Mais il me faut être honnête avec vous, Mademoiselle. Les amis de jeu de votre père sont vieux et votre jeunesse ne les impressionnera pas autant qu'elle aurait pu le faire il y a quelques décennies. Vous aurez peu de chances de décrocher une situation de Dame du Château. Mais si vous le souhaitez, je pourrais peut-être dire quelques mots en votre faveur pour que vous puissiez rester au château après la vente. Dans le pire des cas, comme servante."
"Eh bien, cela serait au moins déjà quelque chose. Il me faudra chercher du travail de toute façon. Si ce n'est pas ici, ce sera ailleurs. Comment puis-je vous remercier, Monsieur?" demanda Anne-Christine.
"Je vais vous le dire. Je désire assister à la vente demain matin et vous m'autoriserez peut-être à passer cette nuit avec vous dans votre lit," répondit-il carrément.
Anne-Christine n'était pas vraiment préparée à la façon dont se développait la conversation.
"Cette nuit est ma dern!ère nuit en tant que Dame du Château. Je ne désire pas vous priver de votre plaisir, Monsieur, mais me permettrez-vous de passer seule la première partie de la nuit, comme Dame de Weezebeecke? Je vous préparerai un lit dans la chambre de bonne, et au milieu de la nuit, je viendrai vous y rejoindre. Vous savez qu'une dame n'a pas le droit de faire certaines des choses qu'une servante peut se permettre de temps en temps."
La solution plût beaucoup au notaire. "Vous étiez très séduisante en servante et la moitié de la nuit suffira donc" dit-il avec un sourire. "Où se trouve ma chambre?"
"Les serviteurs dormaient dans les anciennes caves, qui sont maintenant très confortables. Je ne vous mettrai pas au pain et à l'eau," ajouta-t-elle avec humour. "Je vais vous montrer le chemin immédiatement, car j'ai eu une journée longue et bien remplie. Demain sera une journée fatigante et j'ai bien peur que vous ne me permettiez pas cette nuit d'obtenir tout le repos dont j'ai besoin."
"Voilà qui est vrai, mademoiselle," confirma le notaire. "Même à mon âge, qui est peut-être plus avancé que le vôtre, je suis en bonne forme, physiquement et moralement. Les deux choses vont ensemble,à mon avis. Les soucis donnent des maux de tête, ai-je coutume de dire. Heureusement, ces temps-ci, les maux de tête me sont épargnés," dit-il gaiement. "Mais je suis vraiment désolé de ne pas pouvoir vous aider à résoudre vos problèmes d'une meilleure façon."
Le notaire se laissa guider par Anne-Christine vers l'une des petites chambres de bonne et, y arrivant, en approuva l'ameublement simple mais propre.
"Le lit est plutôt du genre étroit, mais cela ne me gêne pas, car cela vous obligera à vous allonger tout près de moi après quelques heures," dit-il.
"Cela me semble aussi inévitable," admit Anne-Christine, regardant le lit. "Cependant, il faut que je vous laisse, maintenant. Puis-je vous souhaiter une très agréable première partie de la nuit," ajouta-t-elle avec malice. Elle rabattit alors la porte et ferma soigneusement les trois verrous extérieurs. Puis elle courut à sa chambre et sauta directement dans son lit pour récupérer le maximum de force en vue des heures passionnantes qui s'annonçaient.

Tard le lendemain matin, elle s'éveilla en sursaut.
"J'ai dormi trop longtemps; la vente peut commencer d'un moment à l'autre," réalisa-t-elle, et elle avait raison.
Un quart d'heure plus tard, l'huissier sonnait à la porte. Anne-Christine terminait juste de s'habiller et vint lui ouvrir.
"Excusez-moi, Mademoiselle," dit-il, "Je sais que je vais probablement vous rendre très malheureuse en faisant mon travail, mais il doit suivre le cours décidé par nos lois."
"Je ne vous en tiens pas personnellement responsable," dit Anne-Christine, "Et si vous n'avez aucune objection, j'aimerais que l'on me considère aussi comme un acheteur éventuel."
"Il n'y a à cela aucune objection légale. Je crains cependant que vous rencontriez d'autres obstacles sur votre chemin."
Sur ces mots parut le docteur de Weezebeecke. Anne-Christine le fit entrer. Le médecin fut surpris de rencontrer la Dame du Château un jour comme celui-là.
"Je regrette beaucoup que vous ayez à en passer par là," dit-il avec sincérité.
Après lui arriva Ruyters mais, une demi-heure plus tard, aucun autre acheteur ne s'était présenté.
L'huissier se mit au travail et entama son discours devant les trois personnes présentes.
"Nous sommes ici réunis pour la vente du Château de Weezebeecke, afin de remplir les exigences de la loi et d'amortir les dettes du Seigneur de Weezebeecke. Le château sera vendu au plus offant. Qui aura l'amabilité de commencer les enchères?"
"Une guinée," dit Anne-Christine.
"La première offre est d'une guinée,"répéta l'huissier, "Qui en offre plus? Vous Monsieur, peut-être?" dit-il, s'adressant au docteur.
"Non, pas moi. La curiosité seule m'a amenée ici. Je suis beaucoup trop vieux pour conserver un tel château en bon état. Il y a cinquante ans, j'aurais sauté sur une telle occasion, mais maintenant, je ne penserais même pas à un tel fardeau."
Ruyters, son tour venu, dût aussi admettre qu'il ne s'était pas considéré comme un acheteur sérieux.
"Aucun autre enchérisseur," dit l'huissier "Le Château de Weezebecle est donc vendu à Dame Anne-Christine van den Weezebecke, qui en reste la propriétaire pour le prix d'une guinée. Le seul débiteur, le notaire de Weezebecke, est ainsi remboursé entièrement et pour l'éternité."
Les autres ne pouvaient en croire leurs oreilles. "Pourquoi n'est-il pas venu?" songeaient-ils.
Anne-Christine ouvrit sa bourse, en sortit la pièce d'une guinée dont elle devait s'acquitter et la donna rapidement à l'huissier. Il avait terminé sa tâche et n'avait maintenant plus rien d'autre à faire.
"On vous enverra les papiers officiels dans une semaine," dit-il avant de partir.
"Je vais vous expliquer, Monsieur," dit Anne-Christine au docteur, après s'être assurée que l'huissier ne pouvait plus l'entendre.
"Le notaire désirait en effet fortement assister à la vente. Il est ici, en fait, au château. Cependant, il n'a pas pu prendre part à la vente car ses soucis lui ont causé un sévère mal de tête. Seriez-vous assez aimable pour vous occuper de lui un moment? Il est dans la chambre de bonne aux trois verrous. Ruyters va vous y conduire."